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Tchad, Berceau De L'humanité

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12 mars 2009 4 12 /03 /mars /2009 12:35


Zouhir Latif, correspondant de la chaîne France 24 et du journal Al Hayat, est le deuxième journaliste à être expulsé du Soudan en un mois, après l’Egypto-canadienne Heba Aly. Rencontre à Genève avant la pubiication du mandat d’arrêt contre Omar Al Bashir. Propos recueillis par Isolda Agazzi/InfoSud/Tribune des droits humains - Zouhir Latif - journaliste tunisien réfugié en Grande Bretagne - couvrait le conflit du Darfour depuis deux ans. Il vivait à Khartoum, où il avait aussi été consultant pour le Programme alimentaire mondiale(PAM).  Le 27 février, il a été arrêté pour « avoir dépassé son mandat », mais grâce à la pression d’ONG de défense des droits de l’homme, de la France et de la Grande Bretagne, il a été libéré après 48 heures et expulsé du Soudan. Lundi il était de passage à Genève, avant de s’envoler pour La Haye, où la Cour pénale internationale (CPI) s’apprêtait à délivrer le mandat d’arrêt contre le président Al Bashir. Zouhir Latif dénonce la propagande pro-arabe du régime soudanais et affirme que celui-ci soutient les rebelles tchadiens. Il craint que les films qu’on lui a confisqués soient utilisés contre les témoins et les victimes civiles du Darfour.


Qu’est-ce qui vous a poussé à aller au Darfour ?

L’absence presque totale de couverture du conflit par les médias et les ONG arabes. J’ai voulu voir de mes propres yeux si les médias occidentaux exagèrent, comme on le dit souvent.


Et alors, ils exagèrent ?

Non, j’ai trouvé une réalité affreuse ! Mais j’ai aussi constaté que la plupart des médias occidentaux ne travaillent que par un angle : ils viennent du Tchad et filment les camps de déplacés. Or, au Darfour il y a aussi la vie : les gens se marient, font la fête, jouent au foot, vont au marché.


Comment avez-vous obtenu l’autorisation de vous rendre au Darfour, refusée à la plupart des journalistes ?

Au début, les autorités soudanaises voyaient d’un bon œil la présence d’un journaliste arabe, convaincues que le monde entier est contre elles et les musulmans - même si le conflit du Darfour est intra-musulman et intra-sunnite. Ils me prenaient pour un « cousin ». C’est difficile d’obtenir une permission pour le Darfour : il faut l’autorisation du Ministère de l’information, des militaires et des services de renseignement – quatre tampons en tout. Et une fois sur place, on recommence la même procédure dans toutes les villes. Pour un visa de quinze jours, on en perd quatre dans les formalités administratives. De surcroît, on ne peut se déplacer qu’avec un guide et on n’a pas le droit de sortir des trois grandes villes. Mais ce n’est pas là qu’il y a les principaux problèmes et petit à petit, au fil de mes articles, j’ai commencé à gêner.


Pourquoi ?

J’ai réussi à entrer en contact avec presque tous les rebelles, soudanais et tchadiens. J’ai montré qu’une bonne partie des rebelles tchadiens se trouvent sur le territoire soudanais et qu’ils sont soutenus par Khartoum, qui a toujours nié. Mahtmat Nouri, l’ex-ministre de la défense tchadien, et Timan Erdimi, le président de la coalition d’opposition tchadienne, ont confirmé devant ma caméra qu’ils sont financés par le Soudan.  J’ai aussi montré que tous les Soudanais arabes ne soutiennent pas le régime de Khartoum. C’est pourtant ce qu’il prétend, en essayant de convaincre la communauté arabe, majoritaire au Darfour, que les Bleus (les Africains) et la communauté internationale sont contre les « Arabes ». Par mon travail au PAM, j’ai prouvé aux « Arabes » qu’il n’en est rien. Le gouvernement soudanais a alors déclaré que j’avais dépassé mon rôle de journaliste. Oui, je suis journaliste, mais aussi militant des droits de l’homme. J’ai aussi filmé beaucoup de massacres. J’étais le seul journaliste présent lors de l’attaque de Mouhajiriya, en février [combats entre l’armée gouvernementale et les rebelles du JEM ont eu lieu pendant trois semaines dans la ville de Mouhajiriya, dont l’armée affirme avoir repris le contrôle début février]. J’ai montré que les bombardements de l’aviation militaire soudanaise ne ciblaient pas seulement les rebelles, mais aussi les civils.


Que faut-il pour faire la paix au Darfour ?

Inclure la société civile et les mouvements de paix. Ils sont complètement ignorés, alors que d’illustres militants sont contre ce qui se passe au Darfour. Car ce conflit, ce n’est pas un problème entre tribus arabes et africaines, comme le gouvernement le présente, mais le délire d’un régime dictatorial  Le problème est que la communauté internationale ne parle qu’avec les plus forts militairement. On cherche la paix avec des criminels - le JEM, le SLA et les autres mouvements rebelles sont responsables de plusieurs crimes, tout comme le gouvernement. La communauté internationale voit les problèmes du Tchad, du Darfour et de la Centrafrique de façon isolée. Pourtant, plus d’1,5 million de personnes ont la double nationalité tchadienne et soudanaise. Il ne peut y avoir de paix au Darfour sans une paix réelle au Tchad. Mais même la mission de l’ONU au Tchad n’est pas en contact avec les Tchadiens au Soudan et vice versa.


Que va-t-il se passer maintenant ?

Il sera intéressant [après la publication du mandat d’arrêt contre le président Al-Bashir] de voir ce que vont faire les pays qui ont ratifié les statuts de la Cour et qui ont une ambassade au Soudan. Vont-ils encore reconnaître le régime de Khartoum ? Le parti gouvernemental va organiser des manifestations pendant quelques jours, mais sans plus. Par contre, le régime risque de trouver des excuses pour mettre à la porte certaines ONG internationales.  Sur le plan politique, avec la crise financière, Khartoum ne peut plus tenir ses engagements avec les tribus des Janjaweed, qui ont commencé à se révolter. Le baril de pétrole est à 38 dollars aujourd’hui, alors qu’il était à 140 il y a encore six mois. Quant à moi, je vais retourner au Darfour par mes propres moyens. J’y suis déjà entré plus de dix fois avec une carte de séjour et j’ai été renvoyé. Cette fois, je vais y aller sans.


Source: http://www.france24.com/

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12 mars 2009 4 12 /03 /mars /2009 12:33

Si les populations des camps de l’ouest du Darfour sont privées d’une aide essentielle, on ne peut pas exclure la possibilité qu’elles se déplacent dans l’est du Tchad, estime Philippe Conraud d’Action contre la Faim( ACF), un des organismes expulsés du Darfour, qui opère au Tchad, mais il est bien trop tôt pour le dire…L’expulsion des 13 organisations humanitaires du territoire soudanais pourrait donner lieu à un exode des populations nécessiteuses vers l’est du Tchad voisin, en l’absence de ressources naturelles comme l’eau et le bois. Les ONG présentes au Tchad assistent 250.000 réfugiés du Soudan, et quelque 160.000 déplacés tchadiens ainsi que les populations locales.

Elles redoutent des déplacements massifs de réfugiés vers des zones où les humanitaires sont à même de leur apporter la meilleure aide possible : à mesure que de moins en moins de services vitaux sont offerts dans certains camps, les gens vont probablement commencer à chercher de l’aide ailleurs, explique Kurt Tjossem, directeur régional à l’International Rescue Committee ( IRC). Au début, les familles se déplaceront peut-être relativement près, vers d’autres camps où ces services sont encore proposés, mais il est également possible que les réfugiés partent plus loin et traversent les frontières.


Source: http://www.lemague.net/

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11 mars 2009 3 11 /03 /mars /2009 10:16


Les assaillants qui ont été interpellés ont fait leurs premières déclarations aux enquêtes policières. Les dispositions sécuritaires ont été renforcées ces derniers jours dans la ville de Kousseri. Les rives du Lac Tchad côté Cameroun sont systématiquement couvertes par des unités mixtes mises sur pied au lendemain de l'attaque par un groupe de malfrats de la résidence du Préfet du Logone et Chari. En effet dans la nuit du 19 au 20 février dernier alors que le préfet du Logone François Bona Ebengue se trouvait dans l'arrondissement de Goulfey, un groupe de malfrats cagoulés, arrivés à bord d'une pirogue, a fait irruption dans la résidence officielle du préfet. Cette résidence étant située en bordure du Logone (au niveau de la frontière) à quelques pas du territoire tchadien.


D'après nos sources et sur la base des dépositions faites par les membres de la famille du préfet auprès des services de sécurité, les bandits sont arrivés autour de deux heures du matin. Ils ont alors entrepris avec succès de briser la porte arrière de la résidence du préfet. Un préalable à leur intrusion dans le vaste salon de l'autorité administrative. Les malfrats qui sont au nombre de deux comme dans un acte savamment répété s'engouffrent dans la chambre de François Bona Ebengue. Son épouse est surprise par les braqueurs qui profèrent des menaces et présentent des armes blanches.

C'est ainsi qu'ils exigent argent, objets de valeurs (bijou, téléphones.) et effets vestimentaires du préfet du Logone et Chari. Le tout se chiffre à plusieurs millions de francs puisqu'on indique qu'ils ont emporté avec eux une importante somme d'argent. Le forfait commis, ils s'échappent en territoire tchadien à l'aide de la pirogue où était posté un des leurs. Toujours est-il que, les éléments de la police de faction ce soir-là, étaient visiblement endormis. Puisqu'ils confient n'avoir rien entendu.


Officiels


Toujours est-il qu'après le départ des ravisseurs de circonstance, Madame Bona Ebengue a alerté son époux alors à Goulfey. Les éléments de la gendarmerie, de la police et l'armée de terre vont se mettre en alerte. Les officiels tchadiens vont être mis à contribution pour traquer ceux par qui l'attaque de la résidence du préfet du Logone et Chari s'est faite. La conjugaison des efforts entre les forces de défense camerounaise et tchadienne va conduire à l'interpellation des trois présumés braqueurs.

Les nommés Ousman Balama, Akassou Kalbassou et Helenka Pascal vont être appréhendés par la gendarmerie tchadienne à N'Djamena. Ces derniers vont avouer leur forfait et ont été immédiatement mis à la disposition de la direction des Renseignements généraux de la police tchadienne.


De l'exploitation de ces trois personnes par les forces de défense camerounaise, il ressort qu'ils sont tous des tchadiens. Le chef de gang présumé, le nommé Ousman Balama a indiqué aux enquêteurs être un militaire tchadien. De la fouille qui a été opéré à sa résidence, de nombreux effets du préfet ont été retrouvés. Une moto qu'il a achetée au lendemain du forfait a été récupérée par la gendarmerie tchadienne. Ses autres compagnons eux aussi sont réputés être des militaires. Un statut que n'a pas confirmé une autorité de la police tchadienne que Mutations a pu joindre hier en fin de soirée.

Selon toute vraisemblance en tout cas, Ousman Bamama et ses compagnons d'infortune vont être jugés à N'Djamena au Tchad ainsi que nous l'ont confié les autorités militaires camerounaises proches de l'enquête. Mais il reste que les circonstances et les motivations réelles de ces assaillants restent floues ainsi que l'attestent les commentaires qui ont cours dans la ville de Kousseri.

Source:
http://www.quotidienmutations.info/

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11 mars 2009 3 11 /03 /mars /2009 09:08

L'ambassade des États-Unis au Soudan annonce dans un communiqué, mardi 10 mars,  l'évacuation sur une base volontaire des membres de son personnel non essentiels et de leurs familles. L'ambassade met en garde ses ressortissants contre d'éventuels débordement après l'émission d'un mandat d'arrêt contre le président soudanais. Elle prévient qu'elle ne pourra fournir qu'une assistance limitée en cas de difficulté et qu'elle risque de fermer pour des raisons de sécurité. La CPI (Cour pénale internationale) a délivré, le 4 mars, un mandat d'arrêt contre le président Omar Al-Bachir, pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité au Darfour.

"Cette mesure est une réponse à l'expulsion par Khartoum d'organisations non gouvernementales", explique  un responsable américain sous le couvert de l'anonymat. Le Soudan a décidé d'expulser treize ONG internationales actives au Darfour et a fermé trois organisations locales à la suite de la décision de la CPI. "Les Etats-Unis condamnent l'expulsion du Soudan des organisations humanitaires internationales [décidée] par le gouvernement soudanais", avait indiqué vendredi le porte-parole du département d'Etat,
Gordon Duguid.


Lundi soir, un véhicule avec quatre soldats de la paix (Minuad) à son bord qui revenaient d'une mission d'escorte a été la cible de tirs près d'El-Geneina, la capitale du Darfour-Ouest, près de la frontière tchadienne. "Nous n'avons aucune information sur l'origine de l'attaque, de qui cela pouvait être (...). Ils ont ouvert le feu sans sommation. C'est une attaque qui aurait pu être mortelle", a précisé


Kemal Saïki
, porte-parole de la mission. Les casques bleus, dont la nationalité n'a pas été dévoilée, ont été évacués d'urgence à El-Facher, au Darfour-Nord, où est situé le quartier général de la Minuad. "Un des soldats est sérieusement blessé, mais on ne craint pas pour leur vie", a ajouté M. Saïki.
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10 mars 2009 2 10 /03 /mars /2009 17:15

L’ancien président tchadien, Goukouni Weddeye, a accusé mardi les autorités soudanaises de lui refuser depuis deux ans un visa d’entrée au Soudan alors qu’il souhaitait s’y rendre pour faire avancer la cause de la paix au Tchad. "Je souhaitais me rendre sur place pour rencontrer mes compatriotes et les autorités soudanaises afin de discuter de la paix au Tchad, car cela passe également par la paix au Darfour", a-t-il déclaré lors d’un entretien accordé à la PANA.

Plusieurs factions rebelles tchadiennes se servent du Soudan comme bases- arrières dans leur lutte armée contre le régime du président tchadien Idriss Déby à quile régime de Khartoum reproche son soutien au Mouvement pour la justice et l’égalité (JEM). "Lorsque je rencontre les responsables soudanais, ils promettent de régler rapidement mon problème de visa. Ensuite, ils ne tiennent pas leur promesse. En réalité, j’ai compris que le Soudan est déterminé à renverser le président Déby en s’appuyant sur des rebelles tchadiens", a commenté celui qui fut chef de l’Etat tchadien de 1979 à 1982.

Pour lui, le moment est venu pour tous les Tchadiens de comprendre que seule une solution négociée peut permettre à leur pays de sortir de l’impasse politique. "Les rebelles pensent que Déby est fragile et qu’ils peuvent le renverser par la force. Le président Déby pense, quant à lui, qu’il peut imposer la paix au Tchad par les armes. Ils sont tous dans l’erreur", a dit l’ancien chef du Front de libération nationale du Tchad (FROLINAT).

Il a regretté que le Soudan accorde facilement le visa à ceux qui rentrent sur son territoire pour acheter des armes mais pas à des personnalités, comme lui, engagées dans la recherche de la paix au Tchad. L’ancien chef de l’Etat tchadien est porteur d’une initiative de paix connue sous le nom de "Groupe de Libreville", qui bénéficie du soutien du président gabonais Omar Bongo Ondimba.

"A ce sujet, j’ai été voir le président Bongo Ondimba avec qui nous avons arrêté un certain nombre de principes auxquels le président Idriss Déby a adhéré. Cette initiative n’a pas prospéré à cause du comportement du président Déby et des mouvements rebelles tchadiens", a dit l’ancien président qui vit en exil à Alger.

Selon différentes sources, le régime du président Déby et les mouvements rebelles tchadiens ont procédé ces derniers mois à des achats massifs d’armes, dans la perspective d’une reprise des affrontements avant la prochaine saison des pluies.

"Il faut penser à ramener la paix au Tchad par d’autres moyens. J’appelle les Tchadiens, toutes sensibilités et toutes origines confondues, à se retrouver autour d’une table pour faire la paix", a-t-il déclaré, ajoutant : "Je les appelle à éviter à leur pays des pertes inutiles. Ce ne sont pas les armes obsolètes qui feront la paix au Tchad".
 

Source: http://www.afriquejet.com/

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10 mars 2009 2 10 /03 /mars /2009 12:13

Les élèves de l'Iréo à la rencontre des « groupements de femmes », des communautés liées par l'envie de s'en sortir ensemble qui sont de plus en plus jalousées par les hommes.( photo dr)

Le problème de l'humanitaire, notamment en Afrique, c'est l'ambiguë frontière qui existe entre l'aide et l'assistanat. Les quatre jeunes élèves de l'Institut rural d'éducation et d'orientation (Iréo) de Cherves-Richemont, revenues du Tchad il y a quelques jours, ont affronté ce choc des cultures avec intelligence. Et la logique de l'« humanitaire » s'est effacée au profit d'un échange formateur, base d'un grand partenariat à inventer (lire ci-contre). Avant de chercher à aider, il fallait partager, aller vers l'autre, se rencontrer. Il fallait surtout dépasser la barrière de la langue et enjamber le fossé qui sépare nos régions de l'un des dix pays les plus pauvres du monde. Comment, à 20 ans, répondre par exemple à la question « Est-ce que chez vous tout le monde a des boeufs pour cultiver la terre ? » « En douceur », répond Cécile Gallard, « la capitaine » de l'équipe charentaise partie rencontrer ses semblables à Maïbombaye.

Le décalage est énorme


«Le décalage est énorme, raconte l'étudiante en BTS économie sociale et familiale. Au Centre régional de production et de formation de Maïbombaye, les élèves étaient persuadés que tous les Français vivaient de la terre et de la culture... ». Trois jeunes élèves de bac pro service en milieu rural faisaient également partie du voyage. Pas vraiment les mêmes profils que leurs nouveaux camarades tchadiens. «Là-bas, les élèves sont déjà agriculteurs ou éleveurs, sont quasiment tous mariés, ont des enfants et vivent au Centre en famille », raconte Kelly Cottron. Autre surprise de taille rapportée par son amie, Marie Lousteau, « ils sont tous très motivés ».


«Un jour, leur professeur était absent. Je leur ai dit, "vous devez être contents, ça vous fait une petite pause". Ils m'ont répondu "Oh non, c'est vraiment dommage !".» Sourire de sa voisine, Alice Chagot. Sur la liste de ses souvenirs, la meilleure place est réservée aux moments partagés avec les femmes, les nattes, la danse... En vingt-quatre jours passés à fouler les terres africaines, la délégation a multiplié les découvertes. Au CRPF (l'équivalent des Maisons familiales rurales françaises), mais aussi dans les villages de la Logone orientale. Accompagnées par deux femmes de l'Afdi (Agriculteurs français et développement international), elles y ont mené des campagnes de sensibilisation auprès des groupements de femmes.


Comme au Centre de formation, l'éducation se fait grâce à «des boîtes à images», « l'équivalent de nos powerpoint », sourit Wali Nourestani, le directeur de l'Iréo. Parmi les thèmes abordés, le sida bien sûr, mais surtout la gestion des récoltes et l'alcoolisme (un enjeu d'autant plus important que l'alcool consommé, le « bili bili », est élaboré avec du mil et que cette céréale peut faire dramatiquement défaut durant les périodes de soudure).

« C'était utile »


Au programme également, apprentissage de la gestion des budgets de la famille et travaux sur l'alimentation et les budgets. « Nous avons pu voir sur leur visage que c'était utile », s'illumine Kelly Cottron. Et « la capitaine » de l'équipe de conclure: « Mon seul regret, c'est que nous n'ayons pas pu rester plus longtemps. » Il faudra donc revenir.


Source: http://www.sudouest.com/

La redaction  ACTUTCHAD
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10 mars 2009 2 10 /03 /mars /2009 12:07

La 3e chambre préliminaire de la Cour pénale international a demandé le 4 mars dernier au Procureur, Louis Moreno Ocampo, une révision des charges retenues contre l’ancien leader du Mouvement pour la libération du Congo (MLC), Jean Pierre Bemba, arrêté début 2008 pour les actes de pillage, de viols et de tortures commis par ses hommes en République Centrafricaine en 2002. La CPI a demandé à son procureur de requalifier «le type de responsabilité pénale» retenue contre l'ex-vice-président congolais Jean-Pierre Bemba qui pourrait être inculpé comme chef militaire et supérieur hiérarchique.


La responsabilité de l’ex vice-président congolais, Jean-Pierre Bemba, dans les crimes de guerre qui lui sont reprochés a été remise en cause le 4 mars dernier par la 3e chambre préliminaire de la Cour pénale internationale (CPI). Les conclusions de cette chambre de la CPI indiquent que l’ancien leader du Mouvement pour la libération du Congo (MLC), arrêté par la CPI début 2008, pourrait ne pas être pénalement responsable des crimes dont l’accuse le procureur de la Cour pénale internationale (CPI).

Au lieu de la poursuite ou de la conclusion de l’audience de confirmation des charges attendue, les juges de la CPI ont demandé au Procureur, Louis Moreno Ocampo, de leur présenter avant le 30 mars prochain un état amendé des charges retenues contre Jean Pierre Bemba.  La défense de Bemba avait qualifié son arrestation «d'arbitraire» et dénoncé une manipulation politique dans cette affaire où l’homme politique congolais est tenu responsable des actes de pillage, de viols et de tortures commis par ses hommes en République Centrafricaine en 2002

«Cette force de stabilité était placée sous l’autorité des présidents libyen et soudanais, sous la coordination du chef de l’Etat centrafricain et du représentant du secrétaire général de l’ONU. Et l’intervention du MLC s’inscrivait également dans le cadre de l’article 3 du Pacte d’Assistance mutuelle entre les Etats membres de la Communauté Economique des Etats d’Afrique Centrale (CEEAC) dont la RDC est signataire», rappelle la défense de Jean-Pierre Bemba, indiquant que «l’assistance militaire du MLC, qui s’est limitée essentiellement à mettre à disposition de la République Centrafricaine entre 1.000 et 1.500 soldats, était ainsi légitime».

«L'Accusation a considéré que le fait pour monsieur Bemba d’exercer le commandement et le contrôle des forces MLC en RDC, impliquait par cela même, qu’il avait ipso-facto, le contrôle et le commandement des troupes MLC envoyées en RCA. Alors que, la même accusation, déclare dans l’acte d’accusation que les troupes MLC en RCA, étaient sous commandement des autorités militaires et gouvernementales de cet Etat», s’insurge les avocats de l’ex vice-président congolais.

Les juges de la CPI ont estimé que «la qualification juridique des faits qui sont reprochés» à Jean-Pierre Bemba «pourrait indiquer un autre type de responsabilité pénale», à savoir une responsabilité en tant que chef militaire et supérieur hiérarchique.  A cet effet, Le secrétaire général du MLC, François Muamba, a estimé «qu'en toute logique, lorsque les charges alléguées ne sont pas confirmées à l'encontre d'un prévenu, il tombe sous le sens que celui-ci doit être libéré», déplorant que «le procureur Moreno obtient de revenir à la charge avec des prétendus nouveaux éléments».

Le procureur Moreno avait gagné sa notoriété début 2008 en arrêtant Jean-Pierre Bemba à Bruxelles dans une procédure qui, selon les avocats de ce dernier, avait tout l’air d’un guet-apens. Le mandat d’arrêt international, mis sous scellé, n’était devenu légal que quelques heures avant l’arrestation de Bemba, alors en vacances à Bruxelles.

Le nouveau développement repousse jusqu’au mois de juin prochain la décision finale mais les partisans du leader du MLC affirment que tout porte à croire que la 3e chambre préliminaire chercherait à sauver Luis Moreno Ocampo qui serait encore une fois en difficulté dans un dossier impliquant leur charismatique leader.

Source: http://www.gaboneco.com/

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10 mars 2009 2 10 /03 /mars /2009 11:54

L'instabilité politique de la République Centrafricaine depuis 2003 a déclenché un afflux considérable, dans l'Est du Cameroun, de réfugiés centrafricains en majorité issus de la tribu des Mbororos.  Eleveurs nomades de tradition, ils arrivent la plupart du temps en ayant perdu une grande partie de leurs troupeaux de bovins et sont obligés de se sédentariser et de vivre de l'agriculture, activité qu'ils maîtrisent mal. Ils sont donc, à court terme, dépendants des distributions alimentaires mises en place.


Pour leur assurer une plus grande autonomie alimentaire, Première Urgence a développé un programme de relance agricole axé sur le maraîchage et l'appui à l'aviculture pour les femmes réfugiées, mais également pour les familles camerounaises vulnérables. L'activité de maraîchage a permis l'aménagement par les 2.500 femmes bénéficiaires de 34 périmètres, allant de 500 m² à 4 ha chacun. En plus de l'appui en semences et en outils, les monitrices de Première Urgence apportent conseils et formations, d'autant plus facilement que ce programme a suscité une réelle adhésion et mobilisation au sein de la communauté réfugiée.


Alexandre Vigot, agronome, responsable de programme pour Première Urgence témoigne : « Les femmes sont fortement impliquées dans leur apprentissage et présentes matin et soir dans les parcelles pour s'occuper des cultures. Les bénéficiaires ont manifesté un enthousiasme et une réelle fierté à l'idée d'assurer par eux-mêmes leur subsistance, ce qui constitue l'objectif principal de ce programme ».


La distribution de volailles (races locales et améliorées), de provende (aliments pour animaux) et la formation à l'élevage amélioré permettant la réalisation de poulaillers à partir de matériaux locaux devraient permettre aux populations d'améliorer et de diversifier la qualité de leur régime alimentaire.

La Redaction Actutchad

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9 mars 2009 1 09 /03 /mars /2009 19:50


Onze années auront été nécessaires pour effacer Guy Nunige des tablettes de ces 20-Bornes de Huningue. Hier matin, Abdoulaye Abdelkerim est enfin parvenu à faire mieux. En 1h 03'02, même s'il a eu du mal sur la fin, le joyeux Bas-Rhinois venu du Tchad s'est envolé.

 

Le record, Abdoulaye Abdelkerim était venu pour cela. Ces 1h 03'04 que Guy Nunige avait laissé traîner un certain 8 mars 1998, le Tchadien de La Robertsau s'était promis de l'effacer des tablettes. La poussière avait résisté aux essais répétés de Hak Sabassib, elle n'a pas tenu à ce dernier assaut... également un 8 mars, onze ans après.  Quand on possède un meilleur chrono à 1h 03'54 sur le « semi », cela ne pose aucun problème. Et pourtant... A Huningue, la course ne se donne pas à n'importe qui. ...

S.Ba.

 Source : http://www.dna.fr/

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9 mars 2009 1 09 /03 /mars /2009 19:39

« Je ne suis pas sûr que Wade ait la volonté de faire juger Habré»


Dans la dernière partie de l’entretien qu’il a accordé au journal Le Quotidien, Me Mouhamed Kébé, avocat des victimes de l’ex-dictateur tchadien, revient sur la plainte de la Belgique auprès de la Cour internationale de justice (Cij) de La Haye. Il exprime son souhait de voir Hissène Habré jugé, un jour, et dit ne pas être certain que le Président Wade soit déterminé à faire juger l’ex-numéro un du Tchad.


Depuis que l’Ua avait confié le dossier Habré au Sénégal, on ne l’entend plus se prononcer sur cette affaire. Son mutisme ne vous inquiète-t-il pas ?


Il faut comprendre d’abord dans quel contexte l’Ua a décidé de confier la gestion de ce procès au Sénégal. De façon classique, en droit international, l’Ua ne peut pas demander au Sénégal de poursuivre Habré.Quand la Belgique a demandé l’extradition de l’ancien président tchadien, beaucoup de voix se sont élevées pour dire, assez que la Belgique ou d’autres pays occidentaux poursuivent des africains. L’Ua s’est réunie et a mis en place un comité d’éminents experts qui ont dit que le Sénégal peut le juger parce qu’il a ratifié la Convention contre la torture et qu’il suffit juste qu’il amende sa loi. C’est dans ces circonstances qu’on a demandé au Sénégal de pouvoir poursuivre Habré. Dans ce dossier, l’Ua ne peut pas imposer au Sénégal quoi que ce soit.

Mais, elle pourrait transmettre  le dossier à un autre pays puisque le Sénégal peine à exécuter la tâche qui lui a été confiée ?

Je ne suis pas sûr que cela soit possible en droit. Aujourd’hui, la seule alternative que nous voyons dans ce dossier, si le Sénégal ne poursuit pas Habré, qu’il l’extrade vers un autre pays qui le demande et ce pays c’est la Belgique. Maintenant, quand cette alternative s’impose, il faut que nous arrêtions de dire que la Belgique est un pays de blancs. Non, elle est un Etat comme tous les autres, auprès duquel des victimes sont allées porter plainte. Ce que fait la Belgique, le Sénégal aurait pu le faire en premier car, elle poursuit Habré sur la base d’une convention que le Sénégal a ratifiée. Aujourd’hui, je déplore le mutisme de l’Ua parce que quand vous mandatez quelqu’un, il est tout à fait normal que vous puissiez demander à cette personne de vous rendre compte. Et, si le compte-rendu ne vous parait pas correspondre à l’objet du mandat, vous devez dire que ça ne correspond pas. Mais, je déplore plus l’attitude du Sénégal que celle de l’Union africaine.

A part la saisine de la Cour internationale de justice par la Belgique, quelle autre procédure est prévue par les avocats des victimes au cas où ils n’obtiendraient pas gain de cause ?

Nous sommes des avocats et nous ne pouvons inscrire notre démarche que dans la sphère qui est prévue par la loi. Aujourd’hui, la sphère que prévoit la loi pour nous, avocats des victimes, c’est de saisir la Justice par une plainte. Et, cette plainte, nous l’avions déposée et à ce jour, nous n’avons pas encore de retour. Ce que fait la Belgique n’a strictement rien à voir avec ce que font les victimes. La Belgique est un Etat qui a saisi la Cour internationale de justice et cette cour ne peut pas être saisie par des personnes physiques, il n’y a que les Etats qui peuvent la saisir. Donc, l’action de la Belgique n’est pas une action que nous pouvons pousser. Nous n’avons aucune compétence pour aller devant la Cour et porter une action. Nous avions porté une action ici et elle n’a pas eu, pour le moment, de retour. Nous sommes en train de discuter sur la stratégie que nous allons mener en tant que victimes pour pouvoir faire avancer notre dossier. Tant que nous avons la possibilité de pouvoir faire un recours, une démarche inscrite dans la loi, nous le ferons. La Cour internationale de justice règle les différends entre les Etats. Par contre, nous saluons ce que la Belgique a fait.

Quels sont alors les moyens de pression dont vous disposez pour parvenir à un procès ?

En tant qu’avocat, nous n’avons pas de moyens de pression. Nous sommes des auxiliaires de Justice. Nous respectons la séparation des pouvoirs. Nous ne pouvons pas faire de pressions sur qui que ce soit. Ce que nous pouvons faire, c’est de porter une plainte et si nous estimons que cette plainte devait avoir un retour et qu’elle ne l’a pas, nous allons puiser, dans la loi, les voies de recours qui nous sont offertes pour pouvoir engager d’autres batailles.

Dans cette affaire, qu’allez-vous faire de l’actuel Président tchadien Idriss Déby Itno qui était, à l’époque des faits, le chef d’Etat-major de l’armée ?

Je vais être très précis sur ce point. Nous poursuivons Hissène Habré. Notre plainte ne vise pas une autre personne que Habré. Maintenant, il incombe à la Justice sénégalaise ou belge ou n’importe quelle autre Justice qui sera saisie de l’affaire, si elle estime qu’il y a d’autres personnes qui sont impliquées directement ou indirectement de les mettre en cause. Nous ne disons pas que Idriss Déby est coupable au même titre que Habré ou non. Ce qui est évident pour nous, c’est que nos victimes ont porté plainte contre Habré, puisqu’elles estiment que c’est contre lui qu’elles doivent le faire. Si l’enquête révèle qu’il y a d’autres personnes, des coauteurs, des complices et que les juges d’instruction qui seront saisis de l’affaire estiment devoir mettre en cause ces personnes, c’est à la Justice de se prononcer.

Pensez-vous que Hissène Habré sera jugé un jour ?

Je le souhaite. Je souhaite que toute personne en Afrique ou ailleurs qui est présumée avoir commis des crimes contre d’autres individus qui sont ses semblables soit jugée équitablement. Si la Justice estime au terme du procès qu’elle est coupable, qu’elle soit condamnée à la peine qu’elle mérite. Si la Justice estime qu’il n’y a pas assez de charges pour pouvoir le déclarer coupable, qu’on l’acquitte. C’est en cela que je crois et c’est pour cela que je me bats. Que ce soit ici ou ailleurs, l’ère de l’impunité est révolue dans ce monde. Ce n’est pas pour rien qu’aujourd’hui certains chefs d’Etats n’osent pas voyager. Je ne parle pas seulement de chefs d’Etats africains, je parle aussi de chefs d’Etat occidentaux qui n’osent pas prendre l’avion parce qu’ils savent qu’il n’y a plus d’espace libre pour eux dans ce monde. Cette affaire nous aurait donné, à nous africains, l’occasion de dire que nous sommes assez matures pour pouvoir régler les problèmes qui se posent chez nous. C’est une belle occasion.

Est-ce que vous pensez que Me Wade a la volonté de faire juger Habré ?

Je ne juge que sur ce que je vois et d’après ce que je vois, je ne suis pas sûr que le Président Wade ait la volonté de faire juger Habré.

Source : http://www.lequotidien.sn/

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