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Tchad, Berceau De L'humanité

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24 septembre 2011 6 24 /09 /septembre /2011 14:30
L’électrification de la ville de Bébédjia obéit-elle à la seule logique politique ou répond-elle à un besoin effectivement ressenti par une population en mesure de se procurer cette source d’énergie ? En attendant, elle semble hors de portée pour beaucoup de ménages de la ville.

 

Mercredi 29 juin 2011. 14 h 05. Nous faisons notre entrée à Bébédjia, en provenance de Doba. Quelque chose nous tique. Tous les lampadaires bordant la principale voie bitumée sont éclairés. "J’aimerais vivre ici à Bébédjia ; ils ont tellement de l’énergie qu’ils la gaspillent même en plein jour", ironise une passagère assise à côté de moi. Nous finirons par savoir qu’elle est une N’Djaménoise, en séjour dans la région. "Nous sommes obligés d’allumer l’éclairage public en plein jour, tout simplement, parce que nous n’avons pas la charge. Il faut augmenter la charge requise, sinon en deçà, le risque d’encastrement des machines est élevé", justifie, à propos, un technicien de la centrale. Selon les données figurant sur la fiche signalétique d’un générateur, la capacité de la machine est de 700 KVA avec une puissance de 400 KWh. Ce qui requiert, d’après les techniciens, que la consommation doit être comprise dans la fourchette de 350 à 400 KWh, pour une consommation optimale. "Or, le plafond de la consommation oscille entre 100 et 150, avec pour pic 176 KWh. Nous atteignons à peine le 1/3 de la puissance du groupe. Nous tournons à vide", se plaint un autre technicien.

 

Une population majoritairement très pauvre

Plusieurs facteurs sont à l’origine de cette situation. Selon certains analystes, dès la phase d’élaboration du projet de la centrale électrique, une bonne étude de faisabilité n’avait pas été menée. La difficulté majeure réside dans la couverture du réseau. Pour une population estimée à 40 000 habitants, seulement 150 abonnés sont raccordés au réseau. Selon plusieurs sources, lors de la phase d’installation, c’est au quartier Bédaninga, un vieux quartier pauvre, que sont concentrés les poteaux électriques. A l’inverse, de nouveaux quartiers, à l’exemple de Lel-Oulem et Mbomian (2km), habités majoritairement par les travailleurs d’Esso, ne sont pas couverts par le réseau. "Et pourtant les salariés d’ESSO ont des revenus réguliers et consistants. Malheureusement, nous ne pouvons pas avoir l’électricité", se plaint un vigile d’une compagnie privée de sécurité. "Il faut faire des extensions vers des quartiers où réside la classe moyenne. Ceci permettrait de mieux rentabiliser les investissements, d’augmenter la charge du groupe et par ailleurs, de nous prendre en charge", propose un membre du comité de gestion de la centrale.

 

Des coûts d’installation prohibitifs

Il y a beaucoup de demandeurs, malheureusement ceux-ci habitent loin du réseau. Du coup, tirer une ligne sur une longue distance rend prohibitif pour eux le coût de l’électricité. A titre illustratif, sur 300 mètres, il faut planter au minimum cinq poteaux métalliques. Or, un seul poteau coûte environ 70 000 FCFA. En plus, il faut un câble de raccordement, dont le mètre coûte 2 500 FCFA ou 1 500 FCFA, selon que c’est un branchement triphasé ou monophasé. Ainsi, à défaut de souscrire un abonnement en bonne et due forme, la tendance est de "prendre l’électricité chez le voisin", renseigne un commerçant. De ce fait, quand on sillonne les quartiers Béman, Bédia, etc., on se rend compte de l’anarchie qui règne. Telles des lianes, il y a partout des branchements tous azimuts, au mépris des normes sécuritaires requises : sur les toits de chaume, dans les feuillages des manguiers, etc. "Il n’est pas rare de voir des étincelles au-dessus de soi, lorsqu’il y a des courts-circuits", fait observer un habitant. "A cause de ces branchements parallèles, pour limiter les risques de court-circuit, quand il y a un grand vent ou une forte pluie, on est obligé de faire un délestage", informe un technicien.

 

Le comité de gestion a demandé à ESSO de lui donner quelques poteaux et câbles pour poursuivre l’extension du réseau, malheureusement, cette demande est restée lettre morte. "C’est bien fait pour eux", s’emporte un enseignant qui n’a toujours pas pu avoir un branchement. Pour ce dernier, le projet a prévu 400 poteaux électriques, de quoi couvrir toute la ville de Bébédjia, mais seulement quelque 200 ont été utilisés. Une partie aurait été envoyée pour l’électrification de la ville de Goré et une autre, vendue à des particuliers. Information non confirmée par le secrétaire général du département de la Nya, M. Kobé Alexis, assurant l’intérim du président du comité de gestion de la centrale, en l’occurrence le maire de la ville. "Il semble que certains poteaux de Bébédjia ont été déployés dans d’autres localités, mais c’est à vérifier entre la société qui a fait les installations et le Comité provisoire de gestion des 5% des revenus pétroliers alloués à la région productrice. Tout ce que nous savons, c’est que le réseau de Bébédjia couvre 15 km et c’est chose faite", relative-t-il.

 

Des bâtiments publics encore non alimentés

Par ailleurs, la préfecture, la mairie, la brigade de la gendarmerie, l’Institut tchadien de recherche agricole et de développement (ITRAD), l’hôpital, sont parmi les rares édifices publics à être branchés sur le réseau. Cependant, de nombreux bâtiments, à l’instar du Centre de formation continue, de l’inspection départementale de l’éducation nationale, des établissements scolaires, du commissariat central, du service d’alphabétisation, etc., sont privés du précieux jus. "La ronéo dont nous disposons nous aurait permis de multiplier les documents pédagogiques pour les enfants, malheureusement nous n’avons pas d’électricité", se plaint un cadre du Centre de formation continue, non loin du commissariat. Le secrétaire général du département de la Nya, précise que "la société a électrifié un certain nombre de bâtiments des services déconcentrés, mais c’est au comité de gestion de la centrale de prendre la relève". Une relève qui s’annonce très laborieuse !

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24 septembre 2011 6 24 /09 /septembre /2011 14:12
images.jpgComme dans les autres villes du pays, la centrale électrique d’Abéché ne parvient pas à fournir régulièrement l’énergie aux abonnés. Dans une interview qu’il nous a accordée, le chef d’exploitation de cette centrale, l’ingénieur électricien, M. Moustapha Ahmat Youssouf, brosse la situation énergétique de son entreprise, mais aussi celle du pays.

 

T.C. : Comment se présente la situation de la fourniture de l’énergie électrique dans la ville d’Abéché ?

M.A.Y. : La Société Nationale d’Electricité (SNE) dispose actuellement, pour la production de l’énergie électrique de la ville d’Abéché, de deux groupes électrogènes d’une capacité respective de 300 et 200 Kw. La puissance disponible est de 500 Kw (0,5 MW), mais elle ne représente qu’un huitième, soit 12,5 % seulement de la demande de la ville d’Abéché estimée à environ 4 000 Kw (4 MW). Le premier groupe alimente uniquement l’administration ; compte tenu de sa faible puissance, une partie de l’administration dont l’hôpital et l’aéroport sont délestés dès 7 heures. Les autres abonnés domestiques sur ce départ sont systématiquement délestés 24h sur 24h. Le deuxième groupe alimente une autre partie de la ville. Plusieurs quartiers situés dans la zone sud sont desservis régulièrement avec quelques délestages de 18h à 23h, conformément à un planning.

 

T.C. : Quel est l’état de fonctionnement actuel de la centrale électrique d’Abéché ?

M.A.Y. : La situation de la centrale d’Abéché est catastrophique. Construit dans les années 60, tout le matériel de protection des groupes et les départs de moyenne tension sont hors service. Les deux groupes actuellement fonctionnels sont raccordés directement sur les jeux de barre de moyenne et basse tensions, sans protection, les exposant à des risques. De fabrications différentes, ils ne fonctionnent pas en synchronisation ; l’énergie produite n’est pas injectée sur un même réseau mais sont raccordés séparément dans une zone bien déterminée. Ceci est un handicap très important pour la distribution et la desserte des abonnés ; en cas de disponibilité d’autres groupes, leur fonctionnement en parallèle sur un même réseau ne sera pas possible. En février 2011, nous avons reçu de l’Etat un groupe de 1500 Kw ; nous attendons toujours du matériel de N’Djamena pour son raccordement. Son démarrage permettra d’alimenter environ 50% de nos abonnés. Un deuxième mini-moteur est en phase d’installation ; il permettra d’obtenir 300 Kw supplémentaires. Malheureusement il sera difficile de faire fonctionner en même temps tous ces groupes pour obtenir 2 Mw et couvrir la moitié de la demande.

 

T.C. : Peut-on parler d’abonnés prioritaires dans la distribution de l’énergie électrique ?

M.A.Y. : Certes, nous enregistrons un déficit important dû au manque de production et aux contraintes techniques à cause de la vétusté de notre centrale. Mais, l’entreprise étant nationale avec pour seul actionnaire l’Etat tchadien, les moyens de production et le carburant étant également fournis par lui, nous sommes tenus d’assurer en priorité l’alimentation de tous les services prioritaires de l’administration tchadienne. Ensuite, nous alimentons nos clients potentiels tels que les banques et les ONG. Le reste est orienté conformément à un planning de délestage aux consommateurs domestiques et commerciaux.

 

T.C. : L’éclairage public d’Abéché est assuré par l’énergie solaire. En quoi ce dispositif améliore-t-il la situation énergétique de la ville d’Abéché ?

M.A.Y. : La ville d’Abéché est devenue une référence depuis la construction des voies bitumées, alimentées par l’énergie solaire réalisée par une entreprise chinoise. Lorsque vous entrez à Abéché de nuit après un long voyage, elle est comparable à une ville d’Europe. L’éclairage public permet surtout d’améliorer la sécurité de ses habitants qui peuvent circuler librement dès le coucher du soleil jusqu’à des heures tardives. La SNE, incapable d’alimenter les ménages, est soulagée par la présence de cet éclairage public fonctionnant à l’énergie solaire. Non seulement les routes bitumées sont éclairées, mais toutes les concessions riveraines bénéficient de cette clarté. Cet éclairage public permet de voiler le délestage de la ville d’Abéché par la SNE. Dès que notre capacité de production d’énergie électrique sera améliorée, toute la puissance disponible permettra d’approvisionner uniquement les abonnés de la SNE. Comme l’éclairage public est solaire, la SNE économisera plusieurs mégawatts pour alimener les ménages. La Mairie d’Abéché n’ayant également pas les moyens suffisants pour payer ses factures d’électricité comme c’est le cas de la plupart des villes du Tchad, elle pourra économiser le budget destiné aux paiements des factures à la SNE pour réaliser d’autres projets.

 

T.C. : Ne peut-on pas envisager le photovoltaïque comme solution pour alimenter les populations pour leurs usages domestiques ?

M.A.Y. : La puissance disponible en énergie solaire est relativement limitée et faible. Ceci rend difficile une réponse à des besoins importants de consommation des grandes villes telles que Abéché, Moundou, Sarh, Doba, etc. Par contre, pour des zones de faible demande d’énergie en région isolée tels que nos villages, nous pouvons envisager un dispositif d’énergie solaire pour alimenter les usages domestiques, c’est le cas de certains villages du Mali, du Burkina Faso, du Maroc, etc.

 

T.C. : Où en est-on avec le projet de construction de la nouvelle centrale électrique Abéché ?

M.A.Y. : Un projet d’électrification de la ville d’Abéché financé par le Ministère des Infrastructures a été attribué en 2009 à une entreprise pour la construction de la nouvelle centrale électrique. Celle-ci sera équipée de 3 groupes électrogènes de 4,5 MW. Il est prévu 12 km de lignes aériennes de moyenne tension, 5 postes de transformation maçonnés, 6 postes de transformation sur poteaux, 20 km de réseau aérien de basse tension. Ce réseau aérien sera équipé d’éclairage public. Enfin, 250 branchements monophasés et triphasés sont également prévus. Cet important projet pour la ville d’Abéché a été retardé depuis deux ans à cause des problèmes liés au site initialement attribué. L’entreprise qui a gagné le marché a acheminé à Abéché une bonne partie de l’équipement de la centrale et du réseau, y compris les 3 groupes électrogènes, mais les travaux sont toujours bloqués, car le problème du site n’est toujours pas résolu. Nous attendons l’octroi d’un nouveau site pour relancer la construction de cette centrale électrique.

 

T.C. : L’énergie thermique peut-elle garantir une sécurité énergétique au Tchad ?

M.A.Y. : Au Tchad, l’énergie thermique est utilisée dans toutes les centrales de l’ancienne STEE, devenue SNE. L’électricité est produite à partir d’un groupe électrogène fonctionnant au gasoil, le moteur diesel est accouplé à un alternateur qui transforme l’énergie mécanique du groupe en énergie électrique. Compte tenu du prix très élevé du gasoil importé, le prix de revient du KWH produit par la SNE est également très élevé ; ce qui entraîne une tarification excessivement cher du KWH à l’abonné sans oublier la fraude. Les groupes électrogènes utilisés dans nos centrales sont des moteurs à vitesse rapide de 1500 tours par minute, dont le fonctionnement prévu par les constructeurs se situe entre 6 heures et 12 heures dans la journée. Or, ces groupes fonctionnent 24H/24, sous une température entre 40 à 45°C. Après quelques mois d’intense fonctionnement et sans maintenances adéquates, ces groupes tombent en panne, entraînant des délestages aux abonnés. Ensuite, ils sont remplacés par d’autres du même type.

 

T.C. : Que proposez-vous alors ?

M.A.Y. : Nous proposons, pour notre part, l’utilisation des groupes lents ou semi lents de 500 tours ou 1000T tours par minute, fonctionnant au fuel lourd. Compte tenu du démarrage de notre raffinerie de Djermaya, ces groupes peuvent fonctionner 24H/24, afin de garantir une sécurité énergétique et faire baisser le prix du KWH. Nous pouvons aussi construire des centrales thermiques avec des turbines à gaz, disponible à la raffinerie de Djermaya pour réduire le coût du KWH produit et faire baisser le tarif pour nos abonnés.

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12 septembre 2011 1 12 /09 /septembre /2011 14:30

chad.jpgLes autorités tchadiennes doivent immédiatement libérer deux étudiants qui sont détenus depuis quatre mois pour avoir, semble-t-il, tenté d'organiser des manifestations en faveur de réformes, a déclaré Amnesty International vendredi 9 septembre à la veille d'une nouvelle audience, qui aura lieu la semaine prochaine.

Bebkika Passoua Alexis et Nedoumbayel Nekaou ont été interpellés en mai à un arrêt de bus de N'Djamena, la capitale, parce qu'ils détenaient – semble-t-il – des documents appelant les Tchadiens à organiser des manifestations inspirées de celles qui ont eu lieu il y a quelques mois en Tunisie et en Égypte.

« S'il s'avère que ces étudiants sont détenus uniquement parce qu'ils sont soupçonnés d'avoir soutenu des manifestations pacifiques, nous les considèrerons comme des prisonniers d'opinion et ils devront être libérés immédiatement et sans condition, a indiqué Erwin van der Borght, directeur du programme Afrique d'Amnesty International. « Les autorités tchadiennes doivent diligenter une enquête approfondie sur les allégations selon lesquelles ils ont été torturés en détention, et traduire en justice les responsables présumés de ces agissements. »

Les étudiants cités affirment que les services de sécurité tchadiens les ont torturés après leur arrestation. Ils sont actuellement détenus à la prison centrale de N'Djamena et souffriraient d'une maladie ophtalmique contagieuse et d'une grave pathologie cutanée. Leur procès a été ajourné à trois reprises car aucun agent de la Sécurité nationale ne s'était présenté pour témoigner au tribunal. Une nouvelle date a été fixée au 15 septembre.

Les services de sécurité tchadiens auraient trouvé en la possession de Bebkika Passoua Alexis et Nedoumbayel Nekaou deux documents – Lettre à la jeunesse et Ça suffit – qui appelaient les jeunes à organiser des manifestations contre le régime du président Idriss Déby Itno. Ces documents faisaient référence aux manifestations en faveur de réformes qui ont conduit au départ des dirigeants tunisien et égyptien il y a quelques mois.

Selon le parquet de N'Djamena, les deux étudiants en question ont été inculpés de « provocation directement liée à une manifestation non armée ». Bien qu'aucune manifestation n'ait eu lieu, ils encourent jusqu'à six mois d'emprisonnement aux termes du droit tchadien si un tribunal les déclare coupables.

« Nous avons vu des copies des documents en question et nous considérons que leur contenu relève de ce qui est autorisé dans le cadre de la liberté d'expression. Il s'agit là d'une tentative manifeste des autorités de prolonger la détention de ces étudiants en s'appuyant sur ce qui semble être des accusations sous-tendues par des motifs politiques, a ajouté Erwin van der Borght. « Les autorités tchadiennes doivent faire respecter la liberté de leurs citoyens d'exprimer leurs opinions, même si elles diffèrent de celles du gouvernement. »

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2 septembre 2011 5 02 /09 /septembre /2011 09:50

Selon le Programme des Nations unies pour l’environnement (Pnue), 60% de la population africaine vivant dans les zones urbaines habite dans un bidonville. Illustrant cette statistique, le blog Urban Demographics publiait le 29 août 2011 la carte de ces villes africaines abritant le plus grand nombre de bidonvilles, réalisée par Riccardo Pravettoni, du Pnue/Grid-Arendal, l'un des centres du Pnue pour la gestion des données et de l'information, située en Norvège.

bid.jpgEn 2010, 16% des habitants de la planète vivaient dans des bidonvilles. Mais pour certains pays africains, ce chiffre atteint des proportions inquiétantes. En République centrafricaine (4,5 millions d'habitants), en Sierra Leone (6,3 millions d'habitants), au Soudan (32 millions d'habitants) et au Tchad (11 millions d'habitants), plus de 90% de la population urbaine vit dans des bidonvilles.

 

Dans son rapport, le Pnue étudie le cas de ces villes où le «taux d’urbanisation est très élevé et où les services de distribution et les infrastructures adéquates d’assainissement ne sont pas disponibles».Durant les 50 dernières années, Addis Abeba, la capitale éthiopienne, a vu sa population passer de 100.000 à 3,5 millions d’habitants. Seulement 5% des déchets qui y sont collectés sont recyclés. Le reste est souvent entraîné vers les rivières et pollue ainsi l’eau. Ce qui provoque bien souvent des intoxications alimentaires, car 60% de l’agriculture urbaine utilise ces eaux usées.

 

Grahamstown, qui compte actuellement 91.548 habitants est située dans une région sèche de l'Afrique du Sud (50,5 millions d'habitants). Malgré son système de surveillance de l’eau potable et des eaux de pluie, la ville est soumise à des pénuries d’eau dues au changement climatique et à la sécheresse. Kibéra est considéré comme le plus gros bidonville d'Afrique et compte 700.000 habitants. Il est situé à Nairobi, la capitale kényane, où l'on dénombre environ 200 bidonvilles et où la population est passée de 119.000 habitants en 1948 à plus de 3.100.000 aujourd’hui. Kibéra reçoit chaque jour 20.000 mètres cube d’eau, dont 40% sont perdus à cause du délabrement des infrastructures.

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2 septembre 2011 5 02 /09 /septembre /2011 08:24

Plus de trois cents personnes sont mortes du choléra au Tchad lors d'une épidémie qui pourrait être la plus grave depuis 1971, selon l'Agence d'aide à la coopération technique et au développement (Acted).


imagesCAHN32VS.jpgDans un communiqué, publié jeudi 1er septembre, l'ONG française précise qu"à ce jour" le ministère de la santé tchadien dénombre 11 337 cas de choléra et 349 morts depuis le début de l'année. Ce bilan "demeure encore très provisoire, ajoute Acted, et les estimations des autorités sanitaires et des organisations humanitaires présentes au Tchad font état de 25 000 nouveaux cas d'ici la fin de l'année, soit de 300 à 500 nouveaux décès liés au choléra".

 

Apparue d'abord le long du Chari et du Logone, dans les zones de l'ouest du pays et dans la région de N'Djamena, l'épidémie s'est étendue vers le nord, le lac Tchad et dorénavant le centre du pays, avec plus de 4 300 nouveaux cas déclarés en août, relève Acted. "Sans une intervention coordonnée de tous les acteurs, ce sont des milliers de personnes qui seront affectées par l'épidémie et qui risquent de mourir. Les solutions sont simples, le choléra est une maladie qui se soigne très bien ; il est donc urgent d'intervenir aujourd'hui", assure Acted.

 

Pour tenter de prévenir la diffusion de l'épidémie, les équipes d'Acted s'organisent afin de proposer des opérations de lutte contre le choléra pour 80 000 personnes dans trente-deux localités de l'est du Tchad, dans des zones d'intervention encore peu couvertes par les humanitaires. Acted dit se mobiliser avec les autres acteurs sanitaires afin d'assurer aux populations à risque un accès à l'eau potable, à des infrastructures sanitaires et à l'hygiène, avec des distributions de kits d'hygiène et de première nécessité, pour éviter une crise plus grave.

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27 août 2011 6 27 /08 /août /2011 09:13

tij.jpg

Fondée en 1781 à Abû-Samghûn près de ‘Ayn-Mâdî par Ahmed Tijani, la confrérie Tijâniyya a connu sa plus grande expansion après la mort de son fondateur. Ce dernier s’est installé définitivement à Fès en 1798 jusqu’à sa mort en 1815. Si la fondation a eu lieu dans une région frontalière entre le Maroc et l’Algérie, l’implantation de cette confrérie allait se matérialiser avec la fondation de la première zâwiyya tijânîe à Fès en 1801. C’est à partir de là que cette confrérie a pu s’implanter en Algérie et surtout à Ayn-Madî, que le fondateur avait quitté pour Fès sous les pressions des gouverneurs turcs et d’une bonne partie des habitants de cette localité, en Tunisie et en Afrique subsaharienne. Aujourd’hui, les adeptes de la Tijâniyya en Afrique de l’Ouest constituent une majorité au sein des adeptes de la Tijâniyya dans le monde musulman. Le Sénégal a lui seul compte des millions d’adeptes partagés entre deux obédiences : la Tijâniyya Niassène qui a son foyer et son lieu de pèlerinage à Kaolack et la Tijâniyya héritière d’El Hâjj Malick Sy (m. 1922) et son pèlerinage de Tivaouane en plein pays wolof. Ces deux obédiences restent attachées à la zâwiyya de Fès et ce malgré les concurrences et les divisions qui les secouent. L’introduction de la Tijâniyya en Afrique de l’Ouest s’est faite par le biais des Tijânîs marocains, mauritaniens et surtout de ses figures emblématiques M. al-Hâfed (m. 1830), le peul al-Hâjj ‘Umar (m. 1864) et les Marocains Akansûss ; Tayeb Sufyânî et A. Skîrej (m. 1944). La Tijâniyya s’est bien implantée en Afrique entre 1830 et 1880, mais c’est surtout à l’époque coloniale que son implantation a connu son essor.

 

Notre point de vue est qu’au départ, vers 1896, il y a eu un projet des autorités coloniales françaises de fonder une tarîqa tijâniyya en Afrique de l’Ouest, rattachée à la Tijâniyyya algérienne, pour contrer l’influence de la Tijâniyya ‘umarienne dans la région de Nioro (au Mali actuel), et limiter l’influence de la Tijâniyya marocaine, à une époque où le Maroc était encore indépendant. Ce projet colonial peut paraître étrange. Mais la documentation disponible montre pourtant qu’il a existé. L. Rinn avait constaté en 1884 que la Tijâniyya pourrait constituer un ordre confrérique “ national ” qui serait en mesure de rendre divers services à l’administration coloniale et de réduire la marge de manœuvre des autres confréries dites anti-française.

 

De leur côté, Deppont et Coppolani parlent du projet de faire intervenir la Tijâniyya dans l’entreprise de rattachement de l’Afrique de l’Ouest à l’Algérie. C’est dans cette perspective qu’il faut comprendre les divers envois, sur ordre de l’administration française, de lettres et de personnages des zâwiyas algériennes vers ces contrées. Après quatre années de recherches sur les failles, les différences et l’influence spirituelle et politique de toutes les zâwiyas tijânîes au Maghreb et en Afrique de l’Ouest, le projet d’envoi d’émissaires au Sénégal et au Soudan avait pris une certaine consistance. Mais la logique coloniale s’est heurtée à la stratégie du colonisé. De ce fait, le gouverneur de l’Algérie et les commandants de subdivisions se sont trouvés dans une situation délicate. En effet, les renseignements donnés par sîdî al-Bashîr (m.1911) de ‘Ayn-Mâdî niaient tout rapport permanent entre la zâwiya de Fès et celles de l’Afrique de l’Ouest et espérait ainsi prendre en charge la mission envisagée par les autorités coloniales. Les autorités françaises n’avaient pas compris que le chef de ‘Ayn-Mâdî n’était pas le chef d’un ordre centralisé et qu’il était ignorant des affaires de la Tijâniyya.

 

D’autre part, dans la zâwiya de Guemmâr sîdî Muhammed La‘rûssî qui n’avait pas raté l’occasion de montrer son savoir, supérieur à celui de sîdî al-Bashîr de ‘Ayn-Mâdî, et d’afficher nettement sa volonté de servir le projet français, donnait, contrairement à sîdî al-Bashîr, des renseignements concrets sur les rapports réels entre la zâwiya de Fès et l’Afrique de l’Ouest : “L’action des Tidjanis marocains s’exerce surtout au Sénégal et au Soudan français occidental où les khouans de l’ordre sont bien plus nombreux que dans l’oued Guir et au Souf”. Mais le chef de Guemmâr n’avait pu donner satisfaction en ce qui concernait ses rapports avec les Tijânîs ouest-africains, qu’il ignorait complètement. Le jeu de La’rûssî était de nier toute relation avec les Tijânîs de ces régions pour signifier aux autorités qu’il y avait là une mission à tenter et qui pourrait lui revenir. Les contradictions entre les déclarations du chef de ‘Ayn-Mâdî et celles de Guemmâr allaient nourrir un doute chez les autorités françaises qui avaient une troisième source de renseignements. En effet, les ministres et les gouverneurs des colonies en Afrique affirmaient l’absence de toute influence de la Tijâniyya algérienne en Afrique de l’Ouest contrairement à la zâwiyya de Fès dont la présence était reconnue.

 

Quelle suite donner au projet après quatre années d’investigations ? Etait-il possible que l’administration coloniale suscite l’envoi d’un émissaire lié à ‘Ayn-Mâdî alors que sîdî al-Bashîr ignorait quels étaient les Tijânîs influents et même les noms des Tijânîs au Sénégal et au Soudan français ? Il avait aussi fallu l’intervention du gouverneur de l’A.O.F pour se renseigner et établir une liste de muqaddems tijânîs, qui pourraient être contactés par les chefs des zâwiyas de ‘Ayn-Mâdî et de Guemmâr. Comment les zâwiyyas algériennes pourraient-elles mener un projet visant à déstabiliser l’emprise de la zâwiya de Fès en Afrique de l’Ouest et à changer le visage de la Tijâniyya ‘umarienne anti-française et liée à la Tijâniyya marocaine ?


De nos jours, le régime et le ministre des affaires islamiques algérien ignorent que la confrérie tijâniyya n’est pas un ordre qui marche d’un seul pas, que la direction spirituelle est éclatée entre les différentes zâwiyyas. On oublie que la longue fréquentation du pouvoir colonial par la confrérie s’est traduite par une désaffection progressive des fidèles et un affaissement de sa puissance. La Tijâniyya a toujours réalisé ses succès loin des espaces dominés par des pouvoirs politiques centralisés. La cohabitation entre le politique et le religieux dans le cadre d’une action assistée ne peut qu’affaiblir davantage la Tijâniyya.

Quel avenir pour la Tijâniyya marocaine ?

Les sources coloniales nous permettent de dire que les descendants d’Ahmed Tijânî qui ont quitté le Maroc vers 1820 n’ont pas bénéficié de faveurs et de cadeaux de la part des intendants ou des Tijânîs marocains. Ce sont les Tijânîs algériens, y compris les descendants, qui ont envoyé des sommes d’argent pour la restauration ou l’agrandissement de la zâwiyya de Fès. Il est à signaler que les rapports n’étaient jamais continus et que l’initiative venait toujours des Tijânîs algériens, qui étaient poussés par l’administration coloniale. Le rapprochement entre la Tijâniyya marocaine et algérienne était donc très lié au projet de la conquête du Maroc. C’est grâce à la famille al-‘Abdellâwî et A. Skirej que ces relations ont été revitalisées. Actuellement, la politique du pouvoir algérien est d’attirer les tijânîs africains vers les zâwiyas de ‘Ayn-Mâdî et de Kourdane. Des émissaires sont très actifs au Sénégal et dans d’autres pays pour tenter de détourner les pèlerins vers l’Algérie. Nous avons constitué un dossier de presse traitant des rapports de la Tijâniyya marocaine et sénégalaise et où certains journalistes sénégalais publiant dans le journal «Le soleil», «Walfadjri», «L’info» et autres tentent de traiter des convoitises algériennes entre 1990 et 2000. Le grand khalife Abdoul Aziz Sy Junior inspiré de la réalité sénégalaise et internationale parle de projet de création d’un haut conseil de la Tijâniyya sur inspiration du Roi défunt Hassan II. A la question du journaliste qui reprend la remarque de l’ambassadeur d’Algérie à Dakar affirmant que la plupart des adeptes tijânîs ignorent le patrimoine de la Tijâniyya dans le sud algérien, Abdoul Aziz Sy Junior répond : «Je ne pense pas que ce soit le cas. Nous n’ignorons pas le fait que le fondateur de la Tarika (confrérie), en l’occurrence Ahmed Tidiane (ainsi), a vu le jour à Aïn Mahdi en Algérie. Nous savons également qu’il a fait l’essentiel de son ascension spirituelle et acquis l’ensemble de ses titres mystiques à Fès, au Maroc»( Journal, L’Info, N° 217, Jeudi 1er juillet 1999.)

 

Il faut dire que les Tijânîs sénégalais entretiennent des rapports de visites restreintes et de ziaras consistant en cadeaux et dons comme le rappelle Abdoul Aziz Sy Junior dans son interview. La détention par la zâwiyya de Fès de la sépulture du fondateur compte beaucoup pour la Tijâniyya marocaine et sénégalaise. Il faut reconnaître que les rapports spirituels, notamment au niveau des diplômes sont dominés par l’apport des Tijânîs marocains. Il suffit de mesurer la présence et l’influence de la personne d’A. Skirej dans les carrières religieuses et spirituelles des Tijânîs sénégalais pour se rendre compte des limites d’une stratégie économique et financière dans le détournement du pèlerinage sénégalais vers un autre lieu que la ville de Fès. Qu’il s’agisse de la politique musulmane française ou de la politique chérifienne ou encore de celle du gouvernement algérien, le pèlerinage des Sénégalais dans ses rapports avec le tombeau d’Ahmed Tijânî et de la confrérie Tijâniyya est devenu un enjeu politique et économique. La politique algérienne menée en ce moment vise à contourner et à surclasser l’influence marocaine. Cette évolution tient au fait que le pèlerinage de Fès ne se résume pas à l’accomplissement de rites religieux mais recèle aussi une signification et une portée qui dépassent le domaine de la religion. En effet, le tracé de ce pèlerinage dessine les contours d’une emprise spirituelle et politique marocaine sur l’espace qui va du Sahara via la Mauritanie jusqu’au Sénégal et certains pays ouest-africains.

 

On remarquera aussi que l’avenir du pèlerinage de Fès et de cette emprise spirituelle marocaine tient plutôt de ses assises historiques solides et des bonnes relations entre le Maroc et le Sénégal et certains pays ouest-africains. Il faut dire que le Bulletin Officiel du Maroc, annonçait le 28 juin 1957, déjà, l’ouverture prochaine d’un consulat du Maroc à Dakar. Cette annonce a constitué un point noir pour le ministre de la France d’Outre-mer et le haut commissaire de la république en Afrique occidentale française qui ont lié ce projet avec les répercussions des revendications marocaines sur le Sahara par Feu Mohammed V et Allal el Fassi ainsi que d’autre personnages comme le leader de l’Istiqlal dans la région du Souss Abbès El Kabbaj.

 

Faut-il rappeler que les stratégies marocaines n’avaient pas souvent bien mis en place une dynamique tijânîe pour se maintenir ou s’implanter davantage dans les pays africains et sauvegarder le réseau Rabat-Nouakchott-Dakar et ses ramifications dans le Tchad, le Darfour et le Nord du Nigeria?  Je ne veux pas parler des missionnaires marocains ayant parcouru le Soudan ou encore le Nigeria mais je me demande est-ce que ces deux pays rentrent dans la stratégie marocaine pour revivifier et consolider les liens avec certains pays africains ? On pourrait conclure avec cette anecdote du saint tijani sénégalais Cheikh Ibrahim Niasse qui a accompagné le Président Jaâfar Noumeiri dans son avion à Khartoum. A l’arrivée, Noumeiri remarquait qu’il y avait des centaines de milliers de soudanais pour l’accuellir. A sa descente d’avion, il se rendit compte que c’étaient les sympathisants et fidèles tijanis venus accueillir leur idole le tijani Ibrahim Niasse.

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24 août 2011 3 24 /08 /août /2011 12:19

Une page se tourne dans l'affaire DSK. Toutes les accusations que la justice américaine avait retenues contre lui, dont celle de viol, sont désormais abandonnées. Cette décision a été rendue officiellement hier, lors d'une audience plusieurs fois repoussée.

47355_s.jpgC'est le juge Obus qui a fait l'annonce, en suivant l'avis du procureur Cyrus Vance qui a entendu une dernière fois Nafissatou Diallo pendant quelques minutes lundi dernier. Ce dernier estime en effet que le témoignage de la femme de chambre du Sofitel n'est pas suffisamment fiable pour bâtir et faire tenir une accusation contre DSK.

La justice américaine doute de la jeune femme, car celles-ci a multiplié les déclarations contradictoires. Pour la première fois depuis le début de l'affaire, DSK a fait une déclaration publique "je suis soulagé. J'ai hâte de retourner en France" explique-t-il en évoquant une "injustice" et "des choses à faire avant de rentrer en France" comme une éventuelle visite à ses ex-collaborateurs du FMI.

Le directeur du FMI n' a pas encore pu récupéré son passeport en raison du séisme qui a touché New York hier mais cela devrait être chose faite aujourd'hui. Il pourrait ainsi retourner en France, où comme il l'a promis, il "s'exprimera plus longtemps".

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24 août 2011 3 24 /08 /août /2011 12:10

imagesCAHCMTB5.jpgABECHE (Tchad) – Cinquante six (56) détenus de la prison d’Abéché se sont évadés après avoir forcé le grand portail principal. Une manifestation a débuté dans la soirée du dimanche dans l’ enceinte de la maison d’Arrêt. Ce vendredi dernier, les détenus ont commencés à jeter des pierres sur les sentinelles aux environs de 10h00, suivis des tirs de sommation en riposte.
 
Les prisonniers ont voulus exprimer leur colère sur les conditions de détentions, le manque de nourriture, l’absence de prise en charge médicale, les conditions d’hygiène, d’assainissement ainsi que la lenteur dans le traitement des dossiers.
 
Alerté, le DIS (Détachement Intégré de Sécurité) s’est déployé autour de la maison d’Arrêt d’Abéché. Le bilan est de trois morts dont un blessé parmi les prisonniers. « Ce n’est pas de cette manière que les détenus devaient agir, même s’ils ont raison. Ils ne doivent pas utiliser la violence pour exprimer leurs griefs » affirmait le préfet du département de Ouarra, Thomas Kidandi.
 
La Ligue Tchadienne des Droits de l’Homme (LTDH) dans la région du Ouaddaï, a déploré dans un communiqué, cette situation qui s’est soldée par la mort d’ hommes. La situation est maintenant calme ce lundi, les autorités locales se sont engagées à satisfaire une partie des revendications des prisonniers.

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17 août 2011 3 17 /08 /août /2011 14:06

Ils étaient recrutés pour combattre dans les rangs des forces gouvernementales libyennes a déclaré le procureur de la République du Tchad, Mahamat Abakar Kadadi. L'arrestation de ces délinquants est intervenue lors d'une opération menée par les forces de sécurité dans la localité de Massakory (à une centaine de kilomètres de la capitale,) Au moment de leur arrestation, les mercenaires étaient sur le point de partir en Libye, en passant par le Niger. Ces jeunes délinquants ont été recrutés ici même à N'Djaména, par un certain Adoum Oumar Djellaba, pour joindre les rangs de l'armée libyenne qui est en butte à une insurrection armée depuis quelques mois, a ajouté le magistrat. Selon leur contrat d'engagement, les mercenaires devraient recevoir 4 millions francs CFA chacun, une fois avoir franchi la frontière libyenne.

1313578725881.jpgToute forme d'enrôlement de mercenaire pour le compte d'une puissance étrangère à partir du territoire tchadien est constitutive d'une infraction pénale prévue et punie par les dispositions de l'article 79 du Code pénal. De même, toute entente établie par deux ou plusieurs personnes en vue de commettre plusieurs infractions, est prévue et punie par les articles 161 et suivants du Code pénal. Le doyen des juges d'instruction vient d'être saisi pour ouvrir une information judiciaire contre les mercenaires. Ces délinquants dont l’âge ne dépasse pas la vingtaine pourraient être traduits devant les juridictions compétentes. Ils répondront de leurs actes et auront droit à la défense. Des instructions fermes ont été données à tous les services qui concourent à l'application de la loi de démanteler toute filière de recrutement de mercenaire, de rechercher les auteurs et de les traduire en justice, a conclu Mahamat Abakar Kadadi.

Depuis le début de l'insurrection en Libye, N'Djaména a toujours démenti la présence des Tchadiens aux côtés des forces loyales au colonel Mouammar Kadhafi, contrairement aux allégations du Conseil National de Transition, le bras politique de la rébellion.

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16 juillet 2011 6 16 /07 /juillet /2011 13:10

sl16_1646705_.jpgDu haut de ses quinze ans, Amina Moussa a vécu en quelques semaines plusieurs bouleversements de sa vie qui la marqueront sans doute longtemps. Amina vient du sud-est du Tchad, côté Soudan. Depuis longtemps, elle était fatiguée, le moindre effort l'exténuait et même aller à l'école lui était devenu impossible. La faute à une cardiopathie, conséquence d'angines non soignées, faute de médicaments.

 

Amina a vu un médecin à N'Djamena, qui a détecté la maladie et l'a orientée vers un chirurgien au pôle cardio-vasculaire de Bamako au Mali. Là, elle a été dirigée vers la Chaîne de l'espoir, une association créée en 1988 par le professeur Deloche, visant à transférer vers la France des enfants souffrant de cardiopathies afin de les opérer.

 

La chaîne de l'espoir doit aussi beaucoup à tous les bénévoles qui prennent en charge les enfants avant et après l'opération. Une dizaine de familles d'accueil se partagent le grand Ouest. L'une de ces familles est à Parigny et a pris en charge Amina lors de son arrivée le 7 juin. C'est la 2e jeune fille qu'elle prend en charge.

 

Début juin, Amina a donc dit au revoir à sa famille restée au Tchad, ses parents, ses frères et soeurs, et est arrivée à Parigny. Entre la séparation, le dépaysement, la barrière de la langue dans ce pays inconnu, et la peur de l'opération, Amina ne souriait pas. Opérée le 14 juin, elle se remet doucement. Elle devrait repartir fin juillet et retrouver une vie normale. Désormais, Amina se fatigue moins et sourit beaucoup. Elle comprend de nombreux mots de français et veut aller à l'école dès que possible. Elle a maintenant la vie devant elle.

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